09 mai 2010

Désolée

Je suis désolée, je n'ai pas répondu à vos commentaires, merci Emilie pour tes visites, commentaires, et bravo pour ton petit haut maison; merci Eolune et bravo aussi pour tes dernières merveilles, merci Béno et j'adore tes derniers opus, merci Couturistique et bravo aussi, merci Nath, j'adore ta robe et espère te voir dedans bientôt (grève le 27?), merci Red et tes tuniques froufroutantes sont des merveilles d'explosions de couleurs, merci Bonome et je vais rattraper mes non-réponses dans ce post, merci Malo, merci Aline et celles que j'oublie.

Désolée de cette absence d'assiduité dans mes messages, j'avais un gros chantier en cours.

Enfin, désolée pour l'auto-satisfaction qui va suivre, mais je suis réellement très fière de ce que je vais vous présenter aujourd'hui : mes nouvelles chaussures, faites maison de A à Z (conception, réalisation, couture...) et que je trouve très mettables, tant au niveau esthétique qu'au niveau confort.

Vues sous tous les angles :

Parlons technique : la semelle provient de chez mon fournisseur de tissus mais on peut en trouver chez Alysse, le cuir rouge vernis vient de chutes chinées, le noir de mon fournisseur de tissus.

La réalisation : le patron de la chaussure (le dessus) est fabriqué avec du ruban à masquer : j'entoure mon pied avec ce ruban, donne la forme choisie puis le découpe en deux à l'endroit où sera la couture (ici, au talon). Je reporte sur toile cirée (même consistance à peu près que le cuir) et vérifie sur l'embauchoir que ça marche (pas de plis en refermant au scotch à l'endroit de la couture). Là, ça marchait. On laisse sur l'embauchoir pour ajouter les morceaux déco noirs et vérifier leur emplacement.

On découpe avec un centimètre de marge de couture pour le cousu sandalette prévu tout autour.

Pour la semelle, j'ai pris l'empreinte de mes chaussures les plus confortables que j'ai reportée sur la semelle caoutchouc, une fois plus un talon, ainsi que dans du carton plume : en dépiautant des godasses, j'ai constaté que celles en cousu sandalette étaient cousues cuir contre carton plume puis collées sur le caoutchouc.

Pour l'intérieur, du liège à la forme de ma semelle moins 1 cm tout autour pour la partie cousue et de la semelle du commerce à découper.

Il faut bien coudre toutes ses pièces avant de coudre sur son carton; ici, le biais cuir noir tout le tour dessus de pied et mes pièces noires de déco. J'ai fait à la machine avec une aiguille cuir, c'est passé mais j'ai été obligée de remplacer mon aiguille en cours, elle s'use très vite avec les épaisseurs.

Ensuite, j'ai marqué mes points avec la roulette à patrons sur le bord de la chaussure et sur la semelle en carton et j'ai cousu avec l'alène spéciale et le point sellier comme pour mon sac.

Ah, une difficulté qui s'est présentée et pour laquelle je n'ai pas de solution malgré de nombreuses recherches est le "bout dur" : c'est la partie rigide à l'avant de la chaussure sans laquelle ça ressemblera à une espadrille et pas à une chaussure, ça donne la forme au bout tout en protégeant les orteils. J'ai essayé la version artisanale : cuir trempé puis enduit de "colle de vienne" : mélange de farine d'avoine et vinaigre blanc séché sur embauchoir pour la forme, cherché du lino, puis finalement récupéré celui en plastique thermoformé qui était dans ma chaussure dépiautée. J'ai donc associé les deux : collé le bout récupéré dans mon bout artisanal et collé à l'avant de la chaussure.

Une fois fini, j'ai ajouté un lien passant sur tout le bord de ma chaussure et attaché sur le dessus avec la fleur rouge, des liens sur mes parties déco et la bride car je les perdais un peu (je dois faire un faux 36, plutôt 35,5 et mon embauchoir est 36). Ca donne un air bombé au talon, que je n'aurais pas souhaité, mais tant pis, malgré leurs défauts, je les aime beaucoup et les porterai sans complexe.

A bientôt.

36

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