24 mai 2010
Seconde peau (et puis 3e et 4e, etc...)
Je suis convaincue qu'il y a des signes... Depuis que je
m'intéresse à la couture du cuir, des chaussures..., je fais des
rencontres passionnantes, trouve des opportunités incroyables...
Ainsi, au vide-greniers d'hier, où je pensais vraiment faire des
affaires puisque c'est un village anglais, près de chez moi en
Dordogne, et que les Anglais revendent leurs maisons et beaucoup de
choses, j'ai encore eu une chance incroyable!
Ma première trouvaille est une paire d'embauchoirs pile à ma taille
(je me suis déchaussée et ai collé leur semelle contre mon pied :
pareil! Déjà que les 36 avaient été durs à trouver, les 35 étaient
mission impossible et en voilà pour quelques sous!) et non un chouïa
trop grands comme les miens, en plus, ils sont usés et j'avoue, c'est
un peu la honte, j'ai pas osé pointer des clous dans les miens trop
neufs et me suis pas mal enquiquinée à grands renforts d'élastiques.
Là, je vais y aller joyeusement!
La deuxième grosse trouvaille a été des peaux en cuir, entières et
en bon état. C'était une dame qui fabriquait des chaussures d'intérieur
et qui a arrêté son activité. Je vois ça et lui demande le prix en me
contractant légèrement et elle m'annonce 5 euros la peau !!! Je lui ai
dit que j'allais en prendre plusieurs et ai choisi 3 rouges et 2
noires; du coup, elle m'a donné une 4e rouge et un rouleau de bande de
cuir façonné (pour des anses ou la déco).
Voici les noires...
et les rouges... de la croûte de cuir, du porc, je pense.
La
plus grande avait été un peu utilisée, j'ai donc commencé par
travailler des chutes, j'ai fabriqué des perles pour un collier :
Je vous le présente avec mes nouveaux embauchoirs.
Puis
je suis repartie dans le dessin de patrons pour me faire une jupe en
cuir, soyons fous! Je voulais une jupe à huit panneaux avec coutures
extérieures. Le dessin ne m'a posé aucun problème, mais j'ai joué la
sécurité en faisant un prototype en tissu pas cher.
Il tombait nickel, je me lance. Premier essayage, je me rends compte
que ma fermeture à glissière est défectueuse et sans arrêtoir, j'ai le
curseur dans la main, il est impossible à remettre, je trouve
heureusement dans mon stock une autre fermeture rouge de même taille,
la contrôle, la recouds.
Deuxième essayage, elle est trop grande, là, j'avoue, je capte pas :
mon tissu était un brin extensible, j'en déduis que le cuir aussi se
détend, il me semble qu'il y a carrément un panneau en trop, je le
découds et recouds sans ce panneau, ça tombe nickel, heureusement car
un demi-panneau aurait tout gâché, je flippais vraiment de pas passer
les hanches, je me tortille un peu à ce passage.
Mais elle a un défaut pour la fumeuse pipelette que je suis : pas de
poche pour les clopes, le briquet, le portable : j'ai donc fabriqué
avec un bout de peau noire une large ceinture avec poche amovible (par
pressions), que je pourrai porter avec d'autres tenues.
Pour la jupe, j'ai utilisé la moitié de la grande peau rouge, il y a de
quoi refaire un grand sac, il reste aussi plein de chutes pour des
nouveaux bijoux.
Pour la ceinture, j'ai utilisé environ 1/3 de la petite peau noire,
j'ai aussi plein de chutes. J'ai d'ailleurs essayé un modèle de
bracelet avec; je trouve le principe sympa mais le lien de cuir est
beaucoup trop rigide par rapport à la peau et la fait gondoler, j'en
referai dans un cuir plus rigide et utiliserai un lien plus souple pour
cette peau.
Le lien se croise tout le long, finit en boucle qui vient s'attacher à une grosse perle faite comme celles du collier.
C'est
très agréable et rapide de coudre le cuir, on laisse tous les bords à
crû. Par contre, j'ai ressorti ma vieille machine car je n'ai pas de
pied double entraînement pour l'électronique et je ne peux régler sa
vitesse comme je le veux ni faire de longs points : les points trop
serrés fragilisent le cuir, ils font comme les pointillés des
chéquiers. Avec la vieille, je peux actionner le volant à la main et
aller tout doucement.
A bientôt